L’accès pratique et peu coûteux aux eaux souterraines a stimulé l’économie agricole et soutenu la croissance et la durabilité de l’approvisionnement alimentaire et énergétique pour les communautés régionales et urbaines pendant de nombreuses années. Toutefois, à mesure que ces sources s’épuisent, ces mêmes communautés doivent se tourner vers d’autres sources d’approvisionnement, recourir au transport de l’eau, ou adopter des méthodes pour mieux gérer l’équilibre entre le prélèvement d’eau et la recharge des sources d’eau.
Des secteurs comme le tourisme, où les eaux souterraines potables soutiennent les milieux naturels qui jouent le rôle d’attractions et fournissent un débit de base aux rivières pour les loisirs maritimes, dépendent également de la sécurité des eaux souterraines.
L’épuisement des aquifères peut entraîner un manque d’approvisionnement en eau et une subsidence des terres (ce qui endommage à la fois les communautés et les infrastructures), mais aussi mettre en péril les systèmes complexes des eaux souterraines, les écosystèmes et notre capacité à recharger ces sources d’eau.
À mesure que la population mondiale croît, le secteur agricole devra éventuellement produire de 50 à 60 % plus d’aliments à l’échelle mondiale, ce qui entraînera une augmentation de la dépendance à l’égard du pompage des eaux souterraines. Sans gestion durable, une crise des eaux souterraines est inévitable.
Les arguments en faveur du changement sont plus urgents étant donné que les changements climatiques sont devenus un « multiplicateur de risques » pour les conséquences sur les droits de l’homme, selon un expert des Nations Unies2 . Il faut appliquer, et vite, des mesures proactives partout dans le monde pour éviter les perturbations, voire les catastrophes.