Course à la consommation nette zéro : pourquoi la divulgation du carbone est importante
En bref
De nos jours, plusieurs entreprises s’efforcent de comprendre la situation et de définir leur vision et leurs objectifs en fonction des changements climatiques et de la décarbonisation. Celles qui ne carburent qu’aux revenus nets et à la satisfaction des actionnaires traînent en queue de peloton. Les entreprises, puisqu’elles subissent les effets néfastes des changements climatiques, évaluent des méthodes pour transposer toute leur chaîne de valeur dans un modèle durable et résilient face aux catastrophes liées au climat. Une pression croissante s’exerce sur les entreprises relativement à la gestion de leur empreinte environnementale, particulièrement en ce qui concerne leurs émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire.
Voici comment cela influence les sujets abordés dans les réunions des conseils d’administration autour du monde :
- Les nouvelles recrues, particulièrement celles qui sont hautement compétentes et peuvent se permettre de choisir leur emploi, pourraient préférer travailler pour une entreprise qui fait plus de bien que de tort.
- Les consommateurs affichent une préférence croissante pour des entreprises démontrant un engagement ferme sur le plan environnemental et social qui rejoint leurs valeurs et leurs convictions, et veulent connaître les efforts investis par les organisations dans la réduction des émissions de carbone.
- Les investisseurs ont une conscience de plus en plus aiguë des impacts financiers que les risques associés au climat peuvent avoir sur leurs portefeuilles, et commencent à intégrer les risques et opportunités dans leurs décisions d’investissement.
- Les organismes gouvernementaux de réglementation, les associations industrielles et les ONG exercent des pressions pour réduire les empreintes environnementales, comprenant la mise en place de nouvelles normes de la Commission des valeurs mobilières.
- Les pays considèrent dorénavant les enjeux climatiques comme un élément fondamental de la sécurité nationale, et les règlements adoptés exerceront une influence sur les affaires dans l’avenir.
- Les clients interentreprises s’assurent que les fournisseurs constituent un atout pour la chaîne d’approvisionnement, et non un sujet à critiques.
- Les banques, les fonds d’investissement et d’autres sources financières demandent de plus en plus d’améliorations de la performance environnementale, sans quoi ils redirigeront leur financement vers des entreprises qui répondent à ces exigences croissantes.
Par conséquent, plusieurs entreprises se sont engagées à atteindre la cible de « zéro émission nette de carbone » d’ici 2050. Mais, une fois ces promesses annoncées, l’équipe de direction de l’entreprise pourrait se retrouver autour de la table à se demander comment faire pour y parvenir.
La divulgation des émissions de carbone se complique
Les entreprises qui souhaitent atteindre leur cible de carboneutralité en temps voulu sont confrontées à la difficulté initiale d’établir un seuil de base : quelle est l’ampleur de leurs émissions de carbone actuelles?
Normes divergentes : Les entreprises qui s’efforcent d’atteindre la carboneutralité pourraient observer un manque d’harmonisation entre les différentes normes et méthodes de calcul. Certaines normes sont « volontaires », dans la mesure où elles sont fixées par des associations industrielles, des ONG et des institutions financières comme la Banque mondiale. Ces normes peuvent différer, et de façon importante, de celles établies par les organismes de réglementation gouvernementaux. Il en résulte qu’une entreprise peut être conforme à une norme établie selon une certaine méthode de comptabilisation, tout en étant non conforme – s’exposant même à des sanctions – au regard d’autres normes.
Dans un contexte plus large : Traditionnellement, les entreprises mesuraient leur contribution principalement sur la base de leurs émissions directes. Aujourd’hui, elles doivent quantifier et déclarer leurs émissions indirectes de portée 2 associées à la consommation d’électricité, de vapeur et de carburant. De plus, on s’attend à ce que les entreprises analysent et rendent compte de certains facteurs comme leurs sources d’électricité, incluant les proportions de sources renouvelables ou non. Elles doivent tenir compte des impacts du carbone sur leur chaîne d’approvisionnement dans le cadre des émissions de portée 3, qui remontent directement aux matières premières comme les hydrocarbures, les minéraux et les agrégats. Le manque de données le long de la chaîne de valeur constitue un obstacle à la gestion des émissions de portée 3.
La compensation coûte plus cher : Les entreprises essaient de réduire leur empreinte carbone en achetant des crédits compensatoires. Ces crédits de carbone servent à financer des projets de réduction ou de séquestration du CO2. Cependant, ces crédits compensatoires comportent des enjeux, notamment leur coût d’achat, et il est difficile de vérifier leurs avantages pour l’environnement.
Ce contexte complexifie grandement l’atteinte de la carboneutralité de façon réaliste pour les parties prenantes, incluant les organismes de réglementation, les financiers, les employés et les clients.
Trouver des guides le long du parcours vers la carboneutralité
Les sociétés de conseil spécialisées dans les trois domaines suivants occupent une position privilégiée pour aider les entreprises à atteindre leurs objectifs.
Réflexion stratégique. Une organisation agile a besoin de stratégies qui fonctionnent dans le monde réel, et d’experts qui démontrent une connaissance approfondie des affaires, y compris la chaîne d’approvisionnement de bout en bout.
Comptabilité et vérification. La comptabilité est essentielle à la gestion des gaz à effet de serre, et les données doivent être transparentes et vérifiables. Des évaluations crédibles sont nécessaires pour que les entreprises puissent démontrer l’avancement et vérifier l’efficacité des mesures mises en place. De plus, les organisations qui disposent de savoir-faire en ingénierie, en services-conseils et en services numériques jouent un rôle fondamental pour assurer que les méthodes de calcul sont scientifiquement éprouvées et respectent les exigences techniques et réglementaires les plus strictes. En outre, la contribution des firmes qui ont de solides compétences en intelligence artificielle, en sciences et en gestion des données est requise pour exploiter les données et créer de la valeur pour les organisations à l’échelle de l’entreprise.
Aspects techniques et environnementaux. Une fois la stratégie établie et les mesures de vérification mises en place, la question demeure : comment faire pour parvenir à ses objectifs?
Les firmes qui évoluent en ingénierie ont l’expérience pratique leur permettant de comprendre les activités courantes de l’entreprise, de déterminer les sources des impacts environnementaux, puis d’élaborer des plans pour les réduire. Les firmes ayant des compétences en sciences de l’environnement ont l’habitude d’aider les clients à répondre aux attentes réglementaires, ainsi que la crédibilité requise pour produire des rapports acceptés par les parties prenantes.
En tenant compte de la pression accrue pour gérer son empreinte environnementale, il est possible de fixer des objectifs réalistes et atteignables. Le fait de bénéficier du soutien professionnel approprié d’une tierce partie permet aux entreprises de progresser vers la carboneutralité, et de démontrer de manière crédible les progrès réalisés en cours de route.