Perturbation de la chaîne d’approvisionnement : trois compétences à intégrer dès aujourd’hui.

Partout dans le monde, nous continuons à traverser des eaux agitées en ce qui concerne les chaînes d’approvisionnement. Les perturbations font partie du quotidien actuels. Lors du panel de discussion que j’ai dirigé au Sommet national de l’Institut australien de la gestion de projets en 2023, il est devenu très clair que nous avons besoin d’acquérir plus de confiance et de résilience en ce qui concerne les chaînes d’approvisionnement. En réduisant avec constance l’un des plus grands risques à l’obtention des résultats escomptés dans le respect des délais, du budget et de la valeur, on peut améliorer grandement l’exécution des projets et le rendement organisationnel.

Un récent sondage auprès de 400 chargées et chargés de projet principaux a révélé que la gestion de la logistique, de l’approvisionnement et de la fabrication de produits et de services n’a jamais été aussi difficile. Les répondants ont estimé que leur organisation était soit sous-équipée ou incertaine de sa préparation à gérer les perturbations en cours dans la chaîne d’approvisionnement. Quelles sont les deux problématiques les plus pressantes empêchant les organisations de s’outiller? Les pénuries de main-d’œuvre et la montée des coûts.

Alors que les organisations doivent s’accrocher et traverser la vague macroéconomique pour les prochaines années, beaucoup de choses peuvent être faites pour reprioriser les efforts afin de respecter les besoins d’affaires immédiats.

Obtenir les personnes et les aptitudes nécessaires pour effectuer les activités demandées est difficile et plus dispendieux. Par exemple, au sortir de la pandémie, les gouvernements et les organisations tentent de stimuler leurs économies avec des projets d’infrastructure. La même histoire se produit dans le secteur privé, dans les marchés de la fabrication, du transport, de l’eau, de la santé et des marchandises.

Bien que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée rende plus difficile l’exécution de stratégies et de plans, appliquer des solutions numériques efficaces qui aident à la transparence, à la visibilité et à l’automatisation dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement offre des gains immédiats. Une automatisation intelligente qui combine les processus robotiques et l’intelligence artificielle permet d’améliorer rapidement les processus d’affaires.

Dans toutes les régions et tous les secteurs, nous voyons plus de clients améliorer numériquement leur chaîne d’approvisionnement pour s’adapter et évoluer avec les défis de la main-d’œuvre. Il ne s’agit pas de remplacer les gens par des robots, mais d’établir de nouvelles et meilleures façons de faire les choses et d’inclure l’efficacité dans le cycle de vie. L’automatisation avancée offre aux organisations qui en ont les moyens d’améliorer leur rendement grâce à une productivité augmentée, des coûts plus bas et plus de fiabilité.

Effectuer des changements plus tôt dans le processus d’approvisionnement est moins cher et a plus de retombées. L’arme secrète de tous les chefs de file devrait être d’accepter les outils numériques qui permettent de prendre des décisions plus tôt et plus efficacement. Cela signifie que récolter des informations exactes et pertinentes présélectionnées de façon cohérente et significative peut transformer à grande échelle. Introduire des jumeaux numériques comme répliques en ligne de projets avec des processus de rechange dans un environnement nuagique avant de l’intégrer dans l’ensemble de l’entreprise peut avoir le même effet.

L’accès aux matériaux et à l’équipement nécessaires pour que les organisations puissent bâtir et grandir représente un défi mondial. Lorsqu’on ne peut simplement plus en faire autant qu’avant avec l’argent, la solution est de repenser ses priorités. Comment décider quels projets seront coupés et lesquels seront accélérés?

Mis à part respecter des cibles et objectifs organisationnels, une option plus viable serait de fournir aux dirigeants et dirigeantes des outils de planification de scénarios, des structures et des méthodologies qui abordent dans un but normatif la redéfinition des priorités. Nous travaillons de plus en plus avec les clients afin de reprioriser les projets de façon à neutraliser une grande partie des faiblesses d’une analyse multicritère traditionnelle, particulièrement en ce qui concerne la subjectivité et la susceptibilité d’un biais optimiste. Les dirigeants et dirigeantes devraient s’en tenir à un critère qui peut être démontré et éliminer les options qui n’atteignent pas un certain niveau de rendement.

Cette approche quantifie la prise de décision d’investissements en éliminant l’intuition et la subjectivité grâce à des critères définis. Nous travaillons avec de nombreux clients pour les aider à mieux se préparer aux futures fluctuations de coûts dans leur chaîne d’approvisionnement. Dans un cas, l’équipe a travaillé avec un client important en transport pour l’aider à passer en revue plus de 350 projets variant entre 50 000 $ et 600 M$. En utilisant un outil de repriorisation, le client a été en mesure de dresser une liste des projets pour lesquels tenter d’obtenir du financement. La gestion des risques liés aux prix et la prévision des hausses de coûts attendues, en fonction des projets prioritaires, aideront à mettre en place des mesures d’atténuation du côté de l’offre et, ainsi à générer de meilleurs résultats.

Une stratégie exhaustive de durabilité inclut la transparence et l’imputabilité dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. S’engager à travailler avec des fournisseurs durables n’est plus assez; les paramètres et les déclarations en ESG (environnement, société et gouvernance) doivent refléter des efforts et des actions. Si elles ne le font pas déjà, les organisations devront probablement bientôt aborder la question de la durabilité de leur écosystème de fournisseurs, du plus important jusqu’aux plus petits partenaires.

Il est essentiel d’établir une stratégie solide, une identification des risques et une planification d’atténuation des risques pour la chaîne d’approvisionnement. Les activités reliées à cette chaîne devraient tenir compte des indicateurs matériels et les pratiques de divulgation, avec des données de référence fiables et des paramètres à jour pour orienter continuellement des cibles de rendement mesurables. Les organisations doivent aborder le sujet de l’intégrité des pratiques de durabilité de leur chaîne d’approvisionnement dès le départ, avant de subir d’éventuels impacts négatifs sur leur image de marque ou leur résultat net.

Alors que les organisations font face à des défis de plus en plus complexes, en plus du besoin d’obtenir de meilleurs résultats, renforcer votre chaîne d’approvisionnement grâce à des capacités numériques améliorées, à une repriorisation stratégique et à des pratiques durables vous garde sur la bonne voie pour les futurs changements.