Planification de la fermeture d’une fonderie de plomb-zinc

Lead-zinc smelter facility

En bref

Une fonderie de plomb-zinc située dans le nord du Nouveau-Brunswick approchait la fin de sa durée de vie opérationnelle et nécessitait une étude de préfaisabilité du plan de fermeture en vue du démantèlement futur et de la réhabilitation du site. L’étude de préfaisabilité du plan de fermeture a été achevée en six mois et oriente désormais la réhabilitation future du site.

Mise en œuvre de stratégies de fermeture novatrices, durables et rentables pour une fonderie de plomb-zinc s’étendant sur 150 hectares.

Le défi

Située dans le nord du Nouveau-Brunswick, une fonderie de plomb-zinc d’une superficie de 150 hectares a été en activité de façon continue pendant plus de cinq décennies. Le site comprenait un réseau complexe d’infrastructures industrielles, notamment une fonderie, une usine d’engrais, une usine d’acide sulfurique, des systèmes de manutention, des piles de scories et une zone désignée pour les déchets dangereux. 

L’installation approchant la fin de sa vie opérationnelle, GHD a été engagée pour entreprendre une étude de préfaisabilité du plan de fermeture en vue du futur démantèlement et de la réhabilitation du site. Le défi consistait à élaborer une stratégie globale pour remédier aux incidences des anciennes activités sur l’environnement, tout en garantissant la conformité réglementaire et la durabilité à long terme. Les éléments clés de l’étude comprenaient l’évaluation des options d’élimination des déchets dangereux, la préparation des plans de démolition et la conceptualisation des mesures correctives comme le recouvrement in situ des sols contaminés. La fermeture a nécessité une estimation des coûts de classe 3 pour fermer le site de façon écologique et économique, en conformité avec les normes et règlements provinciaux et fédéraux en vigueur et en maximisant la valeur du potentiel usage final du site. Les défis uniques du projet comprenaient la superficie du site, le manque général de données environnementales récentes, les exigences en matière de santé et de sécurité lors de travaux dans une fonderie en activité et du délai serré pour achever les travaux.

Nos solutions

Une série d’évaluations environnementales ont permis à notre équipe de faire valoir son expertise technique approfondie et sa connaissance de longue date du site. Ces travaux préalables comprenaient une étude préliminaire de démantèlement des installations, une évaluation environnementale de site (EES) détaillée de phase III, des études écologiques incluant des inventaires de plantes rares et une étude des matières radioactives naturelles (MRN) de certains bâtiments. À ces travaux s’ajoutait une initiative d’échantillonnage des sols hors site à l’échelle de la communauté, une mobilisation des parties prenantes et un programme de réhabilitation résidentielle. 

Sur cette base, l’étude de préfaisabilité du plan de fermeture était principalement axée sur les infrastructures clés du site, notamment la fonderie, l’usine d’engrais, les zones de manutention des matériaux, les piles de scories, la station de pompage et la conduite d’eau douce, les convoyeurs vers le port adjacent et un embranchement ferroviaire. Nous avons réalisé une étude hydrogéologique exhaustive et une évaluation des lacunes en matière de données afin d’évaluer les conditions souterraines, en particulier dans les zones historiquement utilisées pour le stockage des boues de traitement, qui pourraient avoir des répercussions sur les récepteurs d’eau de surface situés à proximité. Une expertise ciblée des MRN et des matières dangereuses a aussi été réalisée afin de quantifier le degré de contamination résiduelle dans la zone de l’usine d’engrais, afin d’éclairer les stratégies de réhabilitation et d’élimination futures. 

Pour faciliter la prise de décision, nous avons compilé toutes les données environnementales historiques et actuelles (plus de 30 000 enregistrements de 1988 à aujourd’hui) dans un système d’information géographique (SIG) personnalisé, eDATpro. Cet outil interactif intègre des cartes de sites, des bases de données d’échantillonnage, des visualisations en 3D, des rapports de forage et des enregistrements photographiques afin de simplifier la gestion des données et l’analyse spatiale. 

Dans le cadre de la planification du démantèlement et de la démolition, l’équipe a procédé à une évaluation détaillée des infrastructures, répertoriant les inventaires d’équipement, les matériaux récupérables, les besoins en nettoyage avant la démolition et les besoins d’élimination des déchets. Les options pour la fermeture ont été évaluées à l’aide d’une analyse structurée tenant compte de la conformité aux règlements, à l’entreprise, à la santé et à la sécurité, aux coûts, à l’échéancier et à la responsabilité à long terme. Les méthodes retenues ont été sélectionnées en collaboration avec le propriétaire de l’installation, menant à l’élaboration des stratégies de fermeture définitive, des estimations des coûts et des échéanciers de mise en œuvre.

L’impact

Le projet de fermeture d’installation s’est appuyé sur des méthodes éprouvées dans le cadre de projets de démantèlement industriel similaires réalisés dans le nord du Nouveau-Brunswick. Des contextes réglementaires complexes ont été gérés de façon efficace, tandis que les responsabilités financières et les impacts environnementaux à long terme ont été minimisés.  

Les stratégies de fermeture novatrices, durables et rentables ont été mises en œuvre sur tout le site. L’intégration de systèmes passifs de traitement de l’eau composés de terres humides artificielles auxquelles s’ajoute une couverture végétale du sol constituait un élément clé du plan. Cette solution naturelle a été conçue afin d’assainir les eaux souterraines et de surfaces affectées par les métaux, éliminant ainsi la nécessité de recourir à des systèmes de traitement mécanique coûteux suivant la fermeture du site. Elle assurait aussi une protection à long terme de la santé humaine et des récepteurs écologiques. 

Malgré la complexité du site et de l’étendue des travaux, les programmes sur le terrain et l’étude de préfaisabilité du plan de fermeture ont été réalisés dans un délai de six mois, en conformité avec l’échéancier accéléré du projet. Suivant l’annonce de la fermeture de l’installation, notre étude a servi de base pour l’étude d’impact sur l’environnement, appuyant les approbations réglementaires et agissant comme guide pour la prochaine phase de réhabilitation du site.