Tendances et défis actuels dans le marché de l’eau de l’Ouest du Canada
En bref
Gemma Dunn, Ph. D., est la nouvelle responsable du marché de l’eau pour l’Ouest du Canada chez GHD. Elle cumule plus de 20 ans d’expérience dans ce rôle dans l’industrie. Mme Dunn présente ses perspectives sur l’avenir du marché de l’eau dans l’Ouest du Canada.
À quels défis l’industrie de l’eau est-elle actuellement confrontée dans l’Ouest du Canada?
La durabilité et la résilience des systèmes d’eau font partie des plus grandes préoccupations dans l’Ouest canadien et ailleurs sur la planète. Nous vivons des problèmes complexes et interreliés, associés aux facteurs suivants :
- Les changements climatiques, notamment une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, les inondations, les sécheresses, une diminution du manteau neigeux, une augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes, les vagues de chaleur et les feux incontrôlés;
- La croissance de la population et le changement du mode de vie;
- La pollution de l’eau et la dégradation de la santé du bassin hydrographique;
- L’équité sociale et la réconciliation avec les Premières Nations;
- Un environnement économique difficile, auquel s’ajoutent le sous-financement chronique des infrastructures, l’augmentation des coûts des systèmes, les arriérés de maintenance et les ressources financières limitées;
- L’évolution de la technologie et de la réglementation.
Puisque ces enjeux sont interreliés, l’utilisation d’une approche de gestion intégrée des eaux (GIE) est essentielle face aux problèmes liés à l’eau. Cette approche exige de concevoir le système d’eau de manière globale, en le considérant comme un tout (qui tient compte du cycle complet, y compris l’approvisionnement en eau, les eaux résiduelles et les eaux pluviales), au lieu de se concentrer sur un seul élément. Une foule de preuves démontrent qu’une approche systémique mène à de meilleurs résultats pour les gens, l’environnement et l’économie.
Même si cela semble intuitif, en réalité, cette approche est difficile à mettre en œuvre en raison de nos institutions, de nos politiques et de nos règlements qui nous rattachent aux approches traditionnelles, axées sur une seule partie du système à la fois, et qui les renforcent.